dimanche, octobre 14, 2007

Ivano Ghirardini, le "gourou" de la division par zéro.


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« L'alpinisme au-delà de la perception »

D'organisateur, Ivano Ghirardini est passé conférencier pour relater une démarche "inexplicable". Portrait "d'un mythe populaire" à mi-chemin entre l'atavisme et la volonté divine
Aujourd'hui encore, Ivano Ghi­rardini cherche à comprendre le "pourquoi"? "Peut-être pour retrouver ton père" lui a suggéré un ancien. "Peut-être par une sorte de besoin naturel. Une curiosité qui pousse à aller voir ce qui se passe là-haut" semble rêver à haute voix le dernier conférencier de la "série Ghirar­dini".
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Normalement, Ivano ne devait participer à la série de débats qu'il a organisée avec l'office du urisme à la salle Olca. Mais, à la suite de quelques désiste­ments, il s'est inscrit sur la liste "derrière les jeunes!" "Pas pour synthétiser" répond-il "personne n'est pareil, on ne peut pas juger!"
Dès le début de cette dernière conférence, "le premier de la trilogie" a posé le "décor": convi­vial, objectif et respectueux de l'autre. Ce respect de l'autre, et surtout de la montagne "à la­quelle il faut laisser sa chance" frappe chez "cet ancien de 39 ans" qu'une blancheur précoce semble reléguer au rang des "has been".
Ghirardini - Dozikian, un duo choc pour "l'espace montagne".
Une sorte de témoignage
A bien y regarder, Ivano est encore un "jeunot". Dès qu'il évoque la montagne, ses yeux pétillent toujours autant. Peut-être même davantage.
La séquence diapo qu'il a propo­sée et commentée mardi soir à la salle Olca a duré deux heures. Personne ne s'en est aperçu, tellement le voyage a été pre­nant. Pas toujours facile, mais presque toujours logique ou "senti".
Tour à tour instinctif et réfléchi, Ivano - il aime bien garder le "o" car il est profondément attaché à ses origines italiennes - a constamment fait passer le mes­sage du désir et de la sagesse.
Sage, il faut l'être pour faire marche arrrière alors que le sommet est en vue, presque à portée de main.
Pour imager une vingtaine d'an­nées d'alpinisme "Ghirardini le perceptif avait choisi des diapos de sa grande première : "la trilogie hivernale en solitaire" (Cervin, Grandes Jurasses, Eiger) mais aussi de ses expéditions au Mitre Peak, à l'Aconcagua, au Makalu ou au McKinley.
Qu'est-ce qui a provoqué cette série de conférences ponctuée d'un vibrant hommage aux grim­peurs actuels "style Lafaille, Re­nault ou Beghin"? Le message ! Une sorte de témoignage de leurs contemporains dont ont été privés des alpinistes aussi prestigieux que Kukuzka ou Hase-gawa, trop tôt disparus.
C'est en tout cas la sensibilité d'un dévoreur d'espaces très at­tachant quoique - ou paré de -très paradoxal. Un paradoxe qui alterne l'extérieur, l'intérieur, et un pouvoir étrange.
Si vous le rencontrez demandez-lui le secret des branches qui s'enroulent par simple pression. Encore faut-il que vous ne soyez pas pressé...
René MAS •
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DIVISION PAR ZERO:
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