Jeudi 25 février 1971 à 7h 25 un hélicoptère des secours en montagne de Chamonix décolle avec 4 guides à bord. A 8 h 15, il est de retour, avec cette même excuse criminelle et hypocrite qui dure depuis une semaine:
"Trop de vent. Nous ne pouvons pas nous poser !"
Mais le vent ne soufflait pas ce jour là, un jour de grand beau temps calme d'hiver.
Maurice Herzog se fait beau pour son speach devant les caméras de télévision et les journalistes, son sourire cynique en coin des lèvres, comme dans un rictus diabolique. Ah, il adore faire le beau et jouer l'expert devant la télé. Sa réélection à la Mairie de Chamonix, est dans la poche. L'hélico qui vient de rentrer lui donne les dernières nouvelles. Desmaison est probablement mort. Il ne bougeait plus d'après les guides.
A 9h 10, une alouette III décolle de Grenoble avec à son bord Alain Frébault, le pilote de la 1ere crs de montagne, et son mécanicien Roland Pin. Ils ne connaissent pas le massif du Mont Blanc mais qu'à cela ne tienne, il est impossible de louper les Grandes Jorasses par beau temps, tant la masse de cette montagne est imposante. Vers 10 h, il se pose au sommet, entre les pointes Whymper et Walker, du premier coup, sans hésiter, sans difficultés particulières. Alain Frébault sort tranquillement de son hélicoptère et annonce par radio qu'il est au sommet des Grandes Jorasses. Il fait grand beau. Pas de vent !
A chamonix, c'est la consternation. Ce pilote vient peut-être de sauver René Desmaison. "Espéront qu'il soit mort! Il ne bougeait plus le matin."
Quelques heures plus tard, au désespoir de Maurice Herzog, René Desmaison était en salle réanimation avec un taux d'urée dans le sang qui était celui d'un homme mort. Pourtant il vivait encore! Il en avait en mémoire toute l'horeur de la mort de Serge Gousseault, mort pour rien, uniquement à cause de l'immonde crapulerie d'un maire "gaulliste" mafieux de Chamonix. Une honte qui restera à jamais sur la France, ses gendarmes, ses fonctionnaires de l'ENSA, ses militaires de l'EHM. honte soit sur ces maudites larves qui n'ont d'humain que le nom!
Merci à Alain Frébault, pour avoir fait son devoir de citoyen, modestement, humainement, simplement, ce 25 février 1971 !