“Ce pays a tout. Ici, on peut trouver tout ce qu’on veut. La seule chose qui manque, c’est l’espoir.” Ryû Murakami livre ses impressions après le séisme qui a ravagé le Japon.
http://www.courrierinterna tional.com/article/2011/03 /17/en-depit-de-la-situati on-l-espoir-est-revenu
"Mais en dépit de tout ce que nous avons perdu, nous, les Japonais, avons retrouvé une chose, l’espoir. "
Ah mes amies, je rentre de la petite ballade du soir. Le ciel était extraordinaire. Un vent frais, une lune douce, quelques nuages de feu. Qu'est ce donc que l'espoir? que l'espérance? Je ne sais, tout cela ne semble être que des mots, des abstractions face à cet incroyable mystère qu'est la vie. Sommes nous même vraiment en Vie? Des japonais croyaient être dans un mauvais rêve avec le tsunami. Ce que nous vivons ou croyons vivre est-il vraiment la réalité? La réalité existe t'elle vraiment? Ce qui existe assurément, ce sont les illusions, les chimères.
"Je vais croire les déclarations de gens et d’institutions mieux informés, surtout les scientifiques, les médecins et les ingénieurs dont je lis les explications sur Internet. Leurs avis et leurs jugements ne sont que peu répercutés par les médias. Mais leurs informations sont objectives et exactes, et j’ai plus confiance en elles qu’en tout ce que j’entends d’autre."
Ryû Murakami me fait rire. On dirait Sinbad sur son bateau en train de couler, emporté par je ne sais qu'elle tempête et qui dirait: "j'aurais du croire les gens qui me traitaient de fou à vouloir tenter les aventures sur les vastes mers."
Allons mes Amies, la vie est une superbe aventure. Quoi qu'il puisse arriver, gardons âme sereine et n'accusons surtout pas les Dieux de nos infortunes. La seule chose qu'il faut garder, est ce l'envie de rire de notre condition humaine?
http://www.courrierinterna
"Mais en dépit de tout ce que nous avons perdu, nous, les Japonais, avons retrouvé une chose, l’espoir. "
Ah mes amies, je rentre de la petite ballade du soir. Le ciel était extraordinaire. Un vent frais, une lune douce, quelques nuages de feu. Qu'est ce donc que l'espoir? que l'espérance? Je ne sais, tout cela ne semble être que des mots, des abstractions face à cet incroyable mystère qu'est la vie. Sommes nous même vraiment en Vie? Des japonais croyaient être dans un mauvais rêve avec le tsunami. Ce que nous vivons ou croyons vivre est-il vraiment la réalité? La réalité existe t'elle vraiment? Ce qui existe assurément, ce sont les illusions, les chimères.
"Je vais croire les déclarations de gens et d’institutions mieux informés, surtout les scientifiques, les médecins et les ingénieurs dont je lis les explications sur Internet. Leurs avis et leurs jugements ne sont que peu répercutés par les médias. Mais leurs informations sont objectives et exactes, et j’ai plus confiance en elles qu’en tout ce que j’entends d’autre."
Ryû Murakami me fait rire. On dirait Sinbad sur son bateau en train de couler, emporté par je ne sais qu'elle tempête et qui dirait: "j'aurais du croire les gens qui me traitaient de fou à vouloir tenter les aventures sur les vastes mers."
Allons mes Amies, la vie est une superbe aventure. Quoi qu'il puisse arriver, gardons âme sereine et n'accusons surtout pas les Dieux de nos infortunes. La seule chose qu'il faut garder, est ce l'envie de rire de notre condition humaine?
Spleen : Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
BaudelaireQuand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
* François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848)
Nous verrons
Le passé n'est rien dans la vie,
Nous verrons
Le passé n'est rien dans la vie,
Et le présent est moins encor ;
C'est à l'avenir qu'on se fie
Pour donner joie et trésor.
Tout mortel dans ses yeux devance
Cet avenir où nous courrons ;
Le bonheur est espérance ;
On vit, en disant : nous verrons.
Mais cet avenir plein de charmes,
Qu'en est-il lorsqu'il est arrivé ?
C'est le présent qui, de nos larmes,
Matin et soir est abreuvé !
Aussitôt que s'ouvre la scène
Qu'avec ardeur nous désirons,
On bâille, on la regarde à peine ;
On vit, en disant : nous verrons.
Ce vieillard penche vers la terre :
Il touche à ses derniers instants ;
Y pense-t-il ? Non : il espère
Vivre encore soixante-dix ans.
Un docteur, fort d'expérience,
Veut lui prouver que nous mourrons ;
Le vieillard rit de la sentence
Et meurt, en disant : nous verrons.
Valère et Damis n'ont qu'une âme,
C'est le modèle des amis.
Valère en un malheur réclame
La bourse et les soins de Damis :
" Je viens à vous, ami si tendre,
Ou ce soir au fond des prisons...
- Quoi ! ce soir même ? - On peut attendre.
Revenez demain : nous verrons. "
Nous verrons est un mot magique
Qui sert dans tous les cas fâcheux.
Nous verrons, dit le politique ;
Nous verrons, dit le malheureux.
Les grands hommes de nos gazettes,
Les rois du jour, les fanfarons,
Les faux amis, les coquettes,
Tout cela vous dit : nous verrons.
C'est à l'avenir qu'on se fie
Pour donner joie et trésor.
Tout mortel dans ses yeux devance
Cet avenir où nous courrons ;
Le bonheur est espérance ;
On vit, en disant : nous verrons.
Mais cet avenir plein de charmes,
Qu'en est-il lorsqu'il est arrivé ?
C'est le présent qui, de nos larmes,
Matin et soir est abreuvé !
Aussitôt que s'ouvre la scène
Qu'avec ardeur nous désirons,
On bâille, on la regarde à peine ;
On vit, en disant : nous verrons.
Ce vieillard penche vers la terre :
Il touche à ses derniers instants ;
Y pense-t-il ? Non : il espère
Vivre encore soixante-dix ans.
Un docteur, fort d'expérience,
Veut lui prouver que nous mourrons ;
Le vieillard rit de la sentence
Et meurt, en disant : nous verrons.
Valère et Damis n'ont qu'une âme,
C'est le modèle des amis.
Valère en un malheur réclame
La bourse et les soins de Damis :
" Je viens à vous, ami si tendre,
Ou ce soir au fond des prisons...
- Quoi ! ce soir même ? - On peut attendre.
Revenez demain : nous verrons. "
Nous verrons est un mot magique
Qui sert dans tous les cas fâcheux.
Nous verrons, dit le politique ;
Nous verrons, dit le malheureux.
Les grands hommes de nos gazettes,
Les rois du jour, les fanfarons,
Les faux amis, les coquettes,
Tout cela vous dit : nous verrons.